L'illustrateur

Warwick Goble (1862-1943) est un illustrateur de livres pour enfants anglais, spécialisé dans les thèmes japonais et indiens. Il a étudié a l'école d'art de Westminster. Il a été le premier à illustrer la guerre des mondes de H.G. Wells. Il a été illustrateur permanent pour les livres de cadeaux de MacMillan où il a illustré de nombreux contes, notamment asiatiques. Edmund Dulac, qui a illustré La Reine des neiges, a été une source d'inspiration.

La version

Warwick Goble a illustré Le Petit Chaperon rouge à l'aquarelle en 1923 dans le livre The fairy book : the best popular fairy stories. Dans ce recueil, Dinah Maria Mulock a réécrit,certaines des histoires les plus populaires de l'époque.

L'illustration du petit chaperon rouge se trouve en frontispice (première illustration placée au début du livre, généralement en face du titre) du livre. C'est la version de Charles Perrault qui a été reprise pour ce recueil, dans laquelle le petit chaperon rouge finit mangé par le loup.

C'est un petit chaperon rouge très féminin qui est représenté. Ses longs cheveux bruns sont tressés de façon impeccable. La couleur de sa robe est assortie à la couleur du noeud de sa tresse. Le rouge du chaperon met en valeur ses pommettes. Seuls ses sabots trahissent une origine plus modeste. Le loup, plus bas qu'elle, ne parait pas dangereux avec sa langue qui pend. Il ressemble plus à un animal de compagnie qu'un dangereux prédateur. Enfin l'arbre tortueux, qui parait prolonger la petite fille, est plein de fleurs.

Une personnification de la nature?

On dirait que c'est elle qui dirige la nature, fait pousser les fleurs et guide le loup. Elle ne parait nullement effrayé, et le loup redevient un simple animal, qui s'extasie devant la beauté de la nature...

Ce petit chaperon rouge semble donc une personnification de la nature, thème présent dans la thèse de Pierre Saintyves: la fillette serait une personnification du mois de mai tandis que le loup représenterait l'hiver.