ALICE AU PAYS DES MERVEILLES PAR DisneY
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ALICE AU PAYS DES MERVEILLES PAR DisneY
Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland), 1951.
Le désormais grand classique d'animation conçu par les studios d'animation Disney, d'après l'oeuvre de Lewis Carroll, sorti aux Etats-Unis le 28 juillet 1951 et sur les écrans français le 1er décembre 1951, reste aujourd'hui le plus singulier des dessins animés réalisés du vivant de Walt Disney (1901-1966).
Affiche du film lors de sa ressortie aux Etats-Unis en 1974.
Bien que le film ait remporté l'Oscar de la meilleure bande son en 1952, il a également essuyé de nombreuses critiques à sa sortie, notamment en Angleterre où le public jugea Walt Disney incapable de retranscrire l'univers du pays des merveilles.
Mais le maître de l'animation appréciait énormément l'oeuvre de Lewis Carroll, à tel point que la création d'un long-métrage adapté d'Alice au pays des merveilles lui tenait à cœur depuis longtemps.
De nombreux projets plus ou moins aboutis se sont succédés dans les années 1930 et 1940 pour réaliser un film mélangeant un monde animé et des prises de vue réelles, à l'image de la série Alice Comedies, jusqu'à la décision finale d'un long-métrage entièrement animé en 1945.
L'usage des illustrations de John Tenniel a d'abord été envisagé, puis abandonné en raison de leur complexité. L'atmosphère enfantine et absurde, conforme à l'interprétation de l'ouvrage par Walt Disney, a néanmoins pu prendre forme grâce au style minimaliste adopté par Mary Blair (chargée du travail d'adaptation), avec l'usage de couleurs primaires et les décors irréalistes sans presque aucun contour.
Extrait de la rencontre entre Alice et le Chat de Cheshire
Ce long-métrage d'animation est caractérisé pour son manque de cohérence, à cause du récit davantage construit comme une succession de scénettes que comme une histoire disposant d'un fil conducteur. Les situations et les rencontres plus étranges les unes que les autres faites par Alice se succèdent en effet sans qu'il n'y ait de lien clair et précis.
Ce parti-pris contribue ainsi à la perte de repères des spectateurs, à l'image d'Alice qui se perd dans le pays des merveilles avant de parvenir à s'échapper du rêve et de revenir à la réalité. Enfin, l'absence de morale pendant le film finit de retranscrire l'absurdité de l'univers du livre, notamment à travers des scènes surprenantes et dérangeantes comme la triste fin des petites huîtres trop curieuses.