L'illustrateur

Gustave Doré (1832-1883) est un illustrateur, graveur, peintre et sculpteur français. Il est aussi considéré comme l'un des pères fondateurs de la bande dessinée. Très tôt il a démontré des capacités avancées pour le dessin. Il a publié ses premières œuvres à l'âge de 13 ans. Il a débuté en tant que caricaturiste dans le Journal pour rire. En 1871, suite à la défaite de la France contre la Prusse, il s'installe à Londres où il déjà ouvert une galerie pour ses œuvres. Il a été très affecté par la défaite de la France le décès de sa mère en 1879.

Il a illustré de nombreux classique, parmi lesquels la Bible en 1866, la Divine Comédie de Dante Alighieri en 1861, les Aventures du Baron de Münchahausen de Gottfried August Bürger en 1862.

Son intérêt pour les contes est visible à travers de nombreuses illustrations, notamment les Nouveaux Contes de fées de la Comtesse de Ségur en 1857, Simbad le Marin en 1865, Les Contes de ma mère l'Oyle de Charles Perrault en 1867, les Fables de Jean de la Fontaine en 1868.

La version

Gustave Doré a réalisé trois illustrations pour le conte du Petit Chaperon rouge, qui reprend la version de Charles Perrault. Lors de la rencontre de la fillette avec le loup dans la forêt, le loup est très proche de la petite fille et semble s'insérer dans son dos. Elle ne semble pas être apeurée : elle le regarde directement dans les yeux et lui indique le chemin de sa main. La forêt ne semble pas hostile, la rondeur de l'arbre épouse la forme du loup, inhabituellement grand, qui et entoure la petite fille.

Une enfant naïve..

Cette illustration montre l'absence d'interrogation de la part de la fillette. Elle laisse le loup aller dans son dos. Elle n'est pas perturbée. Elle n'a pas conscience du danger qui rode sur elle. Elle ignore tout des intentions du loup et est prête à lui rendre service sans poser de question...