L'analyse
La Fable est la troisième du Livre I. Comme nous l’avons déjà précisé dans la biographie consacrée à Jean de La Fontaine, ce texte est une collation de textes anciens, traduits et largement remaniés par l’auteur. On peut qualifier cette fable de réécriture. Ses sources d’inspiration sont nombreuses :
- Horace, Satires, II, 2, v. 314-320, pour le dialogue ;
- Phèdre, Fables, I, 24, pour le récit ;
- Martial, Épigrammes, X, 79, v. 9-10, pour la moralité ;
Elle se compose de trois parties. Elle débute par une scène d’exposition, la Grenouille voit le Bœuf ; puis vient l’élément perturbateur, elle décide de se faire plus grosse que lui, sa tentative est illustrée par le dialogue ; la conclusion, évidente, s’accompagne de la morale.
Seul deux des trois personnage de ce récit sont personnifiés, le Bœuf ne participe pas au dialogue, il en constitue la toile de fond. La morale, évidente, met en garde contre la vanité excessive de la Grenouille qui veut se voir aussi grosse qu'un bœuf, but inatteignable par essence.
La Fable a été illustrée de nombreuses fois, elle appartient aux grands "classiques" de la littérature enfantine et scolaire depuis le XIXe siècle. Les illustrations évoluent beaucoup au fil du temps, d'abord naïves, elles deviennent de vrai caricatures de leurs temps et des comportements qu'elles dénoncent.